Milieux et espèces

Potentialités de la région Nouvelle-Aquitaine

Une richesse faunistique à découvrir

En l’absence de grands centres de recherche spécialisés sur le territoire régional, la stygofaune en Nouvelle-Aquitaine n’a fait l’objet d’études qu’en de trop rares occasions avant la mise en place de notre programme.

Par conséquent, on constate aujourd’hui une très grande disparité en matière de connaissances sur ces espèces selon les départements.

Ainsi, en 2020, les Pyrénées-Atlantiques comptaient 56 taxons déterminés, dont 46 % sont endémiques, sur 90 sites étudiés quand 6 taxons étaient déterminés en Gironde, sur 26 sites étudiés.

 

La taille réduite des espèces étudiées, leur détermination complexe et les problématiques d’accès aux milieux les hébergeant sont autant de facteurs pouvant expliquer la méconnaissance actuelle entourant la stygofaune.

Néanmoins, un travail préparatoire d’analyse de la base de données PASCALIS (Protocols for the Assessment and Conservation of Aquatic Life In the Subsurface) a révélé que le quart sud-ouest de la France était le deuxième plus riche en matière de diversité taxonomique.

La région Nouvelle-Aquitaine présente donc un important potentiel d’espèces stygobies.

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De plus, par le nombre et le type de sites prospectés, le programme d’étude permettra de déterminer si la rareté des données d’observation dans certains départements, comme la Creuse ou la Haute-Vienne, résulte d’un défaut historique d’échantillonnage ou d’une réelle pauvreté en taxons stygobies (habitats non propices ou non colonisés).

Les principaux bassins versants de la Région Nouvelle-Aquitaine

Un territoire unique

Si le potentiel de découverte d’espèces stygobies est aussi élevé, c’est en raison du profil original de la région Nouvelle-Aquitaine d’un point de vue hydrologique, géologique et hydrogéologique.

Tout d’abord, la région Nouvelle-Aquitaine est partagée entre deux grands bassins hydrographiques, le bassin Adour-Garonne (71 % du territoire) et le bassin Loire-Bretagne (29 %), chacun se subdivisant ensuite en plusieurs bassins versants.

Cette configuration assure au territoire aquitain une grande diversité de milieux aquatiques et écosystèmes associés, composantes essentielles du cycle de l’eau : têtes de bassins versants avec d’importants chevelus de petits cours d’eau, ruisseaux, rivières, fleuves, étangs et zones humides, estuaires et eaux côtières, nappes d’eau souterraine de surface ou profondes.

Autant de milieux susceptibles d’accueillir une biodiversité variée.

Carte géologique simplifiée de l’Aquitaine, des régions limitrophes et de la marge continentale

D’un point de vue géologique, la Région se partage entre trois grands domaines dont l’histoire et la structure influent sur les modes de circulation et de stockage de l’eau aujourd’hui :

  • le domaine sédimentaire (Bassin Parisien et Bassin Aquitain),
  • le domaine de socle (Massif Central et Massif Armoricain) et
  • le domaine pyrénéen.

La diversité géologique des terrains qui constitue cet immense territoire a pour conséquence une grande variété de pays, de paysages et de reliefs témoins d’une histoire qui s’est déroulée sur 540 millions d’années.

Concernant les eaux souterraines, les contextes géologiques variés présents en Nouvelle-Aquitaine conditionnent la répartition géographique, la disponibilité et la vulnérabilité des ressources en eaux souterraines sur le territoire de la région.

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Dans quels milieux s’épanouit la stygofaune ?

Compte-tenu de la biologie des espèces considérées, seules les masses d’eau souterraine libres, en relation avec la surface du sol, offrent à la faune aquatique souterraine des conditions de vie permettant son développement (apports de matière organique, teneur en oxygène dissous, …).